« Real Love is forever » – The Crow (1994)
Ce film m’a transpercé l’âme quand j’étais ado.
Le casting, l’esthétique, la bande-son incandescente… et plus tard, la découverte de la BD.
Tout résonnait comme l’écho de mon propre univers — ou peut-être était-ce l’inverse.
À cette époque, je vivais une histoire d’amour d’une intensité absolue.
Pas juste une passion.
Un vertige. Une communion.
Et je dessinais sans fin.
La nuit, au lieu de faire mes devoirs.
En classe, les yeux perdus, noyés dans l’inspiration.
Toujours ailleurs, dans la poésie, le romantisme, la nostalgie, le chaos.
En noir et blanc.
Et je pensais à elle. Tout le temps.
Le walkman vissé aux oreilles, les chansons du film en boucle,
je marchais sur le sentier forestier pour la retrouver là-haut, sur cette colline.
Ai-je projeté notre histoire dans celle d’Eric et Shelly ?
Peut-être.
Mais ce que je sais,
c’est qu’entre The Crow et ce que je vivais,
quelque chose m’a été révélé.
Une certitude, ou un espoir obstiné :
Que l’Amour, le vrai, transcende le temps,
Et défie la Mort elle-même.
Dark out, Love In
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