Illustration pour mettre en perspective une question intemporelle :
Sommes-nous trop nombreux sur Terre ?
Face aux défis climatiques, géopolitiques, économiques et sociétaux que l’humanité doit affronter, quelle est notre part de responsabilité lorsque nous choisissons de donner naissance à une nouvelle génération — une génération qui devra accepter et affronter ces enjeux ?
Le désir d’avoir des enfants relève-t-il de l’égoïsme ? Ou est-il, du moins en partie, guidé par la nature elle-même — ces mêmes forces naturelles qui ont donné naissance à la vie ? Se pourrait-il qu’il existe un élan physique ou chimique visant à contrebalancer les ravages de la pollution, de la guerre, du racisme et de la famine par l’émergence d’une génération plus sensible, empathique et consciente, capable de ralentir, voire d’inverser les dégâts que nous avons causés ?
Ou bien cette génération cherchera-t-elle à fuir les responsabilités que nous lui avons léguées, à l’image de ce rêve de s’échapper vers d’autres planètes lorsque la Terre ne sera plus habitable ? Se sentira-t-elle écrasée par l’égoïsme de ses parents, malgré l’amour qu’ils lui auront donné ?
Cette réflexion évoque une citation de Rust Cohle, personnage de la série True Detective, saison 1 :
« Je pense que la conscience humaine est une erreur tragique de l’évolution. Nous sommes devenus trop conscients de nous-mêmes ; la nature a créé un aspect d’elle-même séparé d’elle-même. Nous sommes des créatures qui ne devraient pas exister selon les lois naturelles, travaillant sous l’illusion de posséder un soi — une sécrétion d’expériences sensorielles et d’émotions — programmées avec la certitude absolue que chacun de nous est quelqu’un, alors qu’en réalité, personne n’est personne.
Je pense que la chose honorable à faire pour notre espèce serait de renier notre programmation, d’arrêter de nous reproduire, et de marcher main dans la main vers l’extinction — un dernier minuit, frères et sœurs se retirant d’un marché de dupes. »
Et pourtant, comme me l’a rappelé une très bonne amie avec son enthousiasme contagieux, cette illustration peut aussi être interprétée tout autrement.
Elle pourrait symboliser un lien à l’enfant intérieur, un chemin vers la reconnexion et la purification de soi, tout en accédant à une conscience supérieure. Par ce lien, nous pourrions nous élever, et révéler qui nous sommes réellement.