Une nuit, avec le burn-out comme seul compagnon, je me suis laissé porter par le flow d’Everlast (vous vous souvenez de House of Pain ? Allez écouter ses albums solo, vous ne le regretterez pas). J’ai griffonné ces mots pour décrire la fin d’une relation, terminée dans la tristesse, mais aussi parce que nous n’étions plus en phase. Nous avions des attentes différentes : elle avançait vers son destin coûte que coûte, tandis que moi, je trébuchais, cherchant une béquille qui semblait m’échapper.
Ce qui m’a le plus frappé dans cette histoire, ce sont les similitudes troublantes entre la vie de son père et la mienne, bien que 1000 kilomètres nous séparaient et que nous ne nous soyons jamais rencontrés. J’étais sidéré. Elle, de son côté, n’avait ni remarqué ni compris ces parallèles, et je me suis retrouvé seul, hébété, à contempler ce qu’elle présentait comme ses origines, tout en les recouvrant d’un canevas qui ressemblait au mien. À 1000 kilomètres de distance, deux vies ont suivi des trajectoires semblables, l’une sous le capitalisme, l’autre sous le communisme.